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En passant par Mada...
4 avril 2008

D'un bout à l'autre

    En sortant de chez nous, ce qui nous frappe d'abord, c'est le soleil. Mais littéralement, en traversant le chemin entre les rizières dans lesquelles quelques paysans coupent les derniers pieds de la précieuse plante, de l'eau jusqu'au genou, nos yeux se plissent encore malgré les grosses lunettes noires qui les cachent. Ca va un peu mieux lorsqu'on arrive sur la route nous menant vers le centre ville et que les premiers pusy-pusy nous proposent leurs services. On préfère y aller à pied malgré tout. Ou en bus. C'est selon. A pied c'est un peu long mais agréable. En bus, ca peut être aléatoire, on peut atterrir n'importe où sauf là on veut descendre. Après les pousse-pousse, nous essuyons tout au long de la route plusieurs salves de petits vendeurs de pommes, kakis, lampes frontales, souvenirs, encore des pusy-pusy, et autres trucs bizarres sans noms. Toujours des pusy-pusy. Non merci. Ils sont environ 6000 dans la ville à ce qu'on dit. On a trouvé la source, là où se confectionnent et se réparent ces deux-roues particuliers. Où plutôt l'une des sources car je pense qu'il y en a d'autres bien cachées pour alimenter le flux toujours continu et coloré de ces coureurs de fond infatigables.

    Après avoir passé le grand hôtel des Thermes, vieux bâtiment rappelant les colonies mais néanmoins d'un certain charme, on approche de l'Arche, établissement hautement fréquenté lors du dernier séjour et dans lequel dégustation de rhum, débats acharnés, grosses rigolades et musique locale se mélangeaient, et se mélange toujours je crois, d'une manière assez désordonnée et désinvolte. Puis on pénètre dans le poumon de la ville, Antsenakely, véritable fourmillière tout au long de la journée. Pendant environ trois cent mètres, s'engage un slalom parmi vélos, vendeurs, pusy-pusy, toujours, taxis et bus. Parcours pendant lequel l'odorat est mis en branle et titillé par des gaz d'échappements noirs et huileux, par des vapeurs de poisson frit, de brochettes de viande de zébu, de beignets, de café, le tout se mélangeant à celle de notre transpiration, laquelle commence à se faire pesante à ce stade du trajet. Alors, nous prenons à gauche, quittons le bitume pour la terre battue et nous dirigeons vers le quartier de Mahazina, lieu d'arrivée, dernière étape de  la marche. On nous salue beaucoup, on répond. Un peu moins. Plus on va, plus on nous connait. Et plus on nous connait, plus on se rapproche, moins les vendeurs tentent leur chance. Et c'est pas un mal parce qu'à ce niveau là ça fait déjà près de 45 min qu'on met  un pied devant l'autre indéfiniment. L'achat d'une bouteille d'eau se fait généralement dans la dernière ligne droite. Nous sommes à deux minutes du  bout et toujours les pusy-pusy tentent leur chance. En vain. C'est pas maintenant qu'on va craquer... Le foyer en vue, les premiers gamins nous reconnaissent, sourient, et nous saluent. Bonzour !!

    On y est. On vient de traverser la ville, d'un bout à l'autre, avec ses multiples obstacles, ce soleil écrasant, ses gens, sa misère et ses richesses. Une aventure, promis !Et la journée ne fait que commencer... Il nous faudra peut être refaire ce chemin encore deux ou trois fois aujourd'hui, allez savoir. Mais là, le pusy-pusy aura surement du boulot.

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Commentaires
N
Salut les Doudou's, bande de veinards, rendez pas compte la chances qu'vous avez, ici un 5 avril, il neige ! (message perso pour les rennais, concert gratuit d'alister au magic mirror's le jeudi 10 avril à ne manquer sous aucuns pretextes!) Bon beno, doudou, bisous, Halutayou!
En passant par Mada...
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