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En passant par Mada...
3 juin 2008

Mahajunga, en vrac...

Au nord ouest de Madagascar, Mahajunga, son petit rythme, tranquille, sa corniche et ses joggers de l'aube, pompes et abdos, son port, ses pêcheurs, à bord de leurs pirogues à voile et qu'on aperçoit au large jusqu'au soleil couchant. Son phare, minuscule, son vieux baobab, énorme, ses vieux vahazas, énormes eux aussi parfois, tocards, toujours, flippés, souvent, son indien éfféminé, sans Candice j'y avais le droit, ses femmes en paréo et aux masques jaunâtres et craquelés, mélanges de terre et de plantes locales, ses hommes en djellabah. Ses mosquées et leurs appels à la prière, sa cathédrale, laide et carrée, dont l'horloge indique toujours onze heures moins cinq alors que c'est même pas l'heure de la messe. Tocards ceux là aussi. Ses rues larges et ensolleillées, quasi désertiques, où sont ils tous donc ? A ses moultes plages, pardi ! Longues et brûlantes, sur lesquelles vient glisser une eau chargée en sel, chaude mais rafraîchissante. Son soleil, son putain de soleil, qui te change un homme en écrevisse avant même que celui-ci ne l'ai aperçu, ses chapeaux, qu'on avait pas, ses fausses Ray Ban, quasi jetables, mais qui donne un genre. Son site géologique, le cirque rouge, impressionnant de couleurs. Son connard, italien, dans son hors-bord, quinze mètres du bord, presque parmi les nageurs, qui passe et repasse, les majeurs en l'air. Nous aussi on t'emmerde, trouduc ! Et on est plus nombreux. Et on a plus de doigt ! Ses poissons frits, ses camarons grillés, servis par un indien éfféminé, le même, très sympa, plus distant au travail, ses brochettes de poisson, succulentes, ses stands de "masikita" (brochettes de zébu) populaires et odorantes, qui envahissent la corniche une fois la grosse boule orange tombée dans l'eau. Les couleurs de son ciel, justement, vers 18 h, passant d'un jaune orangée à fleur d'océan, à un bleu pâle un peu plus haut, on ne sait trop comment ni pourquoi, mais qui donne un peu de romantisme à la THB. Sa boite de nuit, le "Shakira", et ses hôtesses par dizaines que reluquent les mêmes gros tocards blancs flippés, avec bave et gouttes de sueur, sa musique de mauvais goût et ses stromboscopes de merde. Sa petite île aussi, Katsepy, dont on a foulé le sable un bon quart d'heure. Ca aurait du être plus long mais nos informateurs ont été mauvais, voire ridicules. Trois informateurs, trois horaires de traversée différentes. Au final, rien à voir. Au final, un quart d'heure... Ses glaces au chocolat qu'ont un goût de fraise, ses pousse-pousse, moins insistants, plus confortables qu'à Antsirabe. Son vieux fort, qu'on a loupé, sa grande piscine, qu'on a vu de loin. Son alliance française et son tournoi d'échec soporifique. Et son serveur, voix agaçante, petit et chiant. Pas notre faute s'il n'a plus de THB ! Ce mec a insisté et s'est borné à vouloir nous refiler, comme si sa place en dépendait, une THB Light, un jus naturel ou encore un panaché bouteille. Taratata, pas de ça avec nous ! Un tocard de plus, on s'est dit. Son marché, le "bazar be", ses multicolores étals de fruits et d'artisanat malgache, ses négociations avec des vendeurs qui doivent penser qu'on rentre en avion cargo privé, qui veulent tout nous refourguer. Ses quartiers pauvres, très pauvres, miséreux, et sales, excentrés et à l'abri des regards, comme d'hab'. Sa route retour, d'où j'écrit ces mots, taxi brousse, 10 h pour Tana, bananiers, papayers, arbres à rafia et j'en passe... La savane aussi, enfin ça y ressemble. Ses maisons, construites avec la végétation environnante, à l'ombre desquelles le riz se prépare et fume. On nous regarde passer. Ca fait deux heures qu'on roule, la ville est loin derrière, on s'enfonce dans les terres, vers les hauts plateaux, une autre affaire, on va perdre une quinzaine de degrés en quelques heures. Pour l'instant, mes vertèbres se tassent un peu plus chaque minute, le soleil monte encore, il fait chaud. Nous avons passé un excellent week end, et j'ai envie de me baigner.

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Commentaires
F
"Le temps pris à lire ce post me fait oublier,<br /> que par ma fenêtre je peux voir la pluie tomber..."<br /> <br /> Alors Merci!!!<br /> <br /> Bisous à vous les vahasas
D
Bon beno, candice, vous etes bien mignons et personne n'iras me contredire sur ce point, maintenant c'est bien beau de raconter tout vos périples ( bien que candice ne soit pas tant citée que ça, this is man's world?? ;p ) quoi qu'il en soit moi paris c'est bon kenavo, j'crois d'ailleurs que ce que je vois et j'ai pris la décision de débouler des demain sur mada pour verifier tout ce que tu dis la!!!, aller! j'tappelle vers 16h a l'aeroport
En passant par Mada...
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